Bernadète Bidaude raconte “Les temps qui courent”

Les temps qui courent…!

Diptyque

Volet 1 – La vie avec Oradour
Volet 2 – De sang et de lait

Écriture/Voix/Chant Bernadète Bidaude –
Lumière Jessy Ducatillon –
Regard extérieur Jean-Louis Cousseau
Régisseur de tournée Philibert Lantieri

Il est des lieux que la mémoire encercle, forçant le visiteur à se
retourner sur soi, le poussant vers ces interrogations premières que
l’urgence de la vie fait si souvent oublier.

Oradour-sur-Glane et Elne sont de ceux-là, et Bernadéte Bidaude
les a longuement arpentés. Seule, ou avec Robert Hébras en
limousin pour une première résidence ou bien en compagnie des
enfants nés à la maternité d’Elne, dans les Pyrénées Orientales,
pour une deuxième résidence ou encore marchant à la rencontre
d’autres habitants de ces deux pays.

À la rencontre des paroles, des bruits, des silences qui peuplent
ces sites, s’en approchant et s’en éloignant tour à tour, y revenant
en réalité comme en pensée ou en rêve, elle a longuement mûri
deux récits qui ne sont ni des témoignages, ni de l’histoire, ni des
créations poétiques, ni des chants, ni des épopées… et qui
pourtant sont un peu de tout cela en même temps.

À l’invitation d’Olivier Couqueberg directeur de la Mégisserie, cette raconteuse de vies effectue depuis 3 ans une résidence “de grande lenteur”, pour connaitre ce territoire. Près de là se trouve Oradour-sur-Glane, où les troupes nazies massacrèrent 642 personnes. Bernadète Bidaude a arpenté ces ruines, seule ou en compagnie de Robert Hébras, l’un des rares rescapés de la tuerie. Chaque mois, durant une semaine, elle a écouté les souvenirs et aussi les silences. Elle a pris le café chez l’habitant pour parler. Elle a passé du temps avec des lycéens ou avec des lecteurs de la médiathèque.

De cette suite de rendez-vous, elle a retenu un thème : Faut-il se souvenir? Et de quoi? À partir de ces mémoires diverses, elle a écrit un récit qui n’est ni un témoignage, ni un chant, ni une épopée mais un peu tout cela en même temps.

Avec délicatesse, elle raconte le drame, le souvenir si pesant pour les plus jeunes, les rires et la vie. Elle mêle le théâtre, le chant, le mouvement. Les portraits et les paysages qu’elle a pris en photos pour nourrir son écriture sont exposés en grands formats.

Le second volet évoquera la Maternité Suisse d’Elne qui vint en aide aux femmes républicaines espagnoles fuyant la guerre civile. 600 enfants y sont nés. À l’invitation du pôle culturel, Bernadète Bidaude a collecté à travers la ville, la mémoire du camp de concentration des espagnols. Elle présentera les deux volets à Elne, le 15 Juin prochain dans le cadre d’une journée d’hommage à la fondatrice de la Maternité.

Jessy Ducatillon à la lumière et Jean Louis Cousseau pour le regard extérieur l’assistent depuis de nombreuses années.

Les Thérèses accompagnent Bernadète Bidaude depuis 2011.

http://bbidaude.net/

© B. Bidaude

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