La chose étrange d’aimer

Photo du spectacle "La chose étrange d'aimer" de Martin Le Gall

Par Martin Le Gall

Une création 2018
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Quand L’École des femmes est mise en abyme…

Quatre interprètes aux profils complémentaires (arts du cirque, théâtre de rue, musique, danse et cinéma) proposent une relecture atypique de l’œuvre. Le spectacle narre les aventures d’une équipe de film qui tourne une adaptation de l’œuvre de Molière, en un film foutraque et poétique.

Au départ de notre histoire, il y a un réalisateur misogyne qui crève d’envie d’adapter L’École des femmes de Molière pour le cinéma. Ce qui le touche dans “L’école”, c’est avant tout l’histoire de ce puceau-dévot d’Arnolphe à qui pète à la figure l’amour ! Le vrai ! Celui qui rend fou. Sauf que, la belle Agnès, rêve d’autre chose… De liberté par exemple.

… les rôles des acteurs leur collent à la peau.

Le fil rouge du spectacle est donc le tournage de ce film et les errements de cette fragile équipée. Mais plus le tournage avance, plus les relations humaines viennent compliquer le tableau : les interprètes d’Agnès et Arnolphe ont été amants autrefois, le jeune assistant espagnol n’est pas insensible au charme de la comédienne comme il en va de même pour Horace…

Peu à peu, comme un miroir déformé, le texte de Molière vient éclairer ce que vivent les comédiens en coulisse. La frontière s’estompe entre les comédiens embauchés pour le film et les personnages de “l”École”.

Intention de la chose… étrange d’aimer

Autour de la figure d’Arnolphe, le spectacle est une réflexion jubilatoire sur la faiblesse du sexe fort. Cette figure du mâle dominant incapable d’aimer simplement. Le spectacle traite de cette grande maladresse qu’ont les hommes en amour. Cette quête d’amour que les garçons confondent bien trop souvent avec une quête d’ascendant sur l’autre. Bref, un problème de qué-quête !

D’apparence foutraque, mais délibérément pluridisciplinaire, le spectacle mêle des numéros de cirque sans crier gare, du théâtre du bout des lèvres, du cinéma qui se moque de lui-même, de la danse et des chansons sous le coude.

Bref, l’ambition de ce spectacle est d’interroger, de remettre en jeu, la modernité d’une oeuvre écrite en 1662. Comme si on secouait le cocotier, pour voir si l’arbre produit encore des fruits !

L’équipe

Production : Les Thérèses
Administration : Thérèse Toustou
Mise en scène : Martin Le Gall
Interprétation : Charlotte Castellat, Martin Le Gall, Olivier Miraglia, Ignacio Herrero Lopez.
Lumière : Morgan Nicolas
Musique : Olivier Castellat et Charlotte Castellat
Création sonore : Matheus Massa
Costumes : Anne-Catherine Clercq-Roques

 

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