Un homme qui rampe devant un micro, une danseuse en plein grand écart qu’on enlève roulée dans un tapis, un jongleur sautillant comme un faune… Ce sont quelques unes des images décalées que la compagnie Kitsch Kong a donné à voir lors d’une sortie de résidence à l’Usine de Tournefeuille.
Aaron Tobiass a commencé sa carrière au Jérusalem Circus, une organisation israélo-palestinienne. Il a été professeur de jonglage, membre du Biggest Falafel Circus et du groupe de musique UMLALA. Rénata Do Val et André Rosenfeld ont découvert le cirque à São Paulo avant de s’initier en duo aux portés acrobatiques à Montréal. Tous les trois se sont rencontrés dans la promotion 2009-2012 de l’école de cirque du Lido de Toulouse. Diplôme en poche, ils partent d’abord en tournée en rue avant de répondre à une commande. Ce sera “Freedom paranoïa”, présenté en Israël, à Jaffa, en Mars 2014, un spectacle accompagné par trois musiciens en live.
Ils décident alors de monter une création qu’ils nomment “Perhappiness”, le bonheur peut-être. Comment être heureux entre la vacuité du bonheur publicitaire et la recherche de l’accomplissement personnel? Leur travail se base sur un trash décalé, la déconstruction des codes du kitsch, la volonté de faire réfléchir et l’humour grinçant. En bousculant la forme traditionnelle du cirque, ils visent la performance. Un décor de parasols et de chaises longues viendra souligner le caractère factice d’un bonheur sur commande.
Yaëlle Antoine de la Compagnie d’Elles intervient à la mise en scène et Guillaume Martinet leur offre un regard extérieur sur la recherche corporelle. Alrik Reynaud fera la création lumière. La création de “Perhappiness” est prévue pour Octobre 2015.
Les Thérèses produisent la compagnie Kitsch Kong depuis 2014.
Soutiens : Central de Circ à Barcelone, Misa’al Hapais, dispositif Faber avec l’Usine à Tournefeuille, la Maison du jonglage de Paris, la Grainerie à Balma.
©ciekitschkong
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