Pour ces fêtes de fin d’année, le Théâtre du Grand Rond à Toulouse propose le spectacle “Le 11/11/11 à 11h11 étonnant, non?” mis en scène par Alain Piallat, avec Marc Compozieux et Alexis Gorbatchevsky.
Partant d’une plaisanterie autour des phrases les plus drôles de Pierre Desproges, ils ont créé un hommage à l’auteur des “Chroniques de la haine ordinaire”, le 11 novembre 2011 à 11h11, à la Cave-poésie René Gouzenne. Le succès fut tel que d’autres salles l’ont programmé et le voici de nouveau à l’affiche, du 23 décembre 2014 au 3 janvier 2015.
C’est une lecture-performance à partir d’extraits des “Chroniques de la haine ordinaire”, des “Textes de scène” et du “Manuel de savoir vivre à l’usage des rustres et des malpolis” publiés aux Editions du Seuil. Marc Compozieux, livres à la main, dit les textes de Desproges, ponctués d’anecdotes, de pitreries savoureuses et de chansons de Desproges et Brassens interprétées par Alexis Gorbatchevsky à la balalaïka.
Le choix des textes, pas forcément les plus connus, privilégie l’intemporel et montre les différentes facettes du satiriste : le chroniqueur acide de l’actualité, le poète lunaire Monsieur Cyclopède et l’insolent critique des mœurs humaines. La mise en scène simple, façon bistrot, insiste sur la diction de ces phrases à rallonge, pleines de digressions, dans un français châtié et délicieux.
Il y a du clown dans le jeu des deux comédiens mais le moteur de la pièce c’est la langue de Desproges, ses mots précis et bien placés, l’extraordinaire mouvement de sa pensée qui mêle l’humour à la réflexion et à l’intelligence. La compagnie Jean Séraphin salue ainsi un immense auteur de langue française.
Les Thérèses produisent Alain Piallat et la compagnie Jean Séraphin depuis 1994.
©VictorJouanneau
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