© loran chourrau / le petit cowboy
Conter à pleine voix … épisode n°3
Pour eux, la voix est une écriture, le langage du corps est une grammaire et la musique, un vocabulaire. Dans ce dernier volet consacré aux conteurs, Les Thérèses présentent trois autres virtuoses de la littérature orale.
Philippe Sizaire, un maître de la voix.
Conteur à l’activité voyageuse, Philippe Sizaire est aussi parolier (Serge Reggiani, Dalèle), journaliste littéraire, auteur-compositeur-interprète en solo et au sein du collectif Stylomaniak, metteur en scène, formateur aux arts de la parole et de l’écriture. Il a créé en 2002 la compagnie nantaise “aiMe les mots dits”, dédiée au conte, au théâtre et à la chanson.
Depuis 2002, il s’est produit dans 7 spectacles, joués plus de 600 fois en Europe, au Mexique ou au Québec (en français, en anglais et en espagnol) et dans les lieux les plus divers : théâtres, bibliothèques, appartements, jardins, écoles, universités, ateliers d’artistes, cafés et rues.
Installé à Toulouse en 2007, il assure la direction de chantiers de paroles interculturels et lance le projet « Contes en bal » (mêlant contes, chanson et bal populaire). Il signe la mise en scène de groupes de chanson française et plusieurs créations ou adaptations pour le théâtre.
Le travail de Philippe Sizaire manifeste une volonté de renouvellement de l`art de dire. Il privilégie le langage du corps et développe sa pratique artistique en s`initiant au Jinen Butoh et à la danse. Il vise à une écriture orale originale, et à un rapport direct et engagé avec le public. Il a une manière très personnelle de travailler avec ses partenaires musiciens, dans ce qui est, chaque fois, une véritable création commune.
Directeur artistique de plusieurs festivals de contes, Philippe Sizaire est un formateur apprécié, auprès de multiples structures privées et publiques : bibliothèques, Centres Culturels Français à l’étranger, Institut Universitaire de Formation des Maîtres et musées.
Philippe Sizaire est accompagné par les Thérèses depuis 2007.
http://www.philippesizaire.com/
©auhuitiemeciel
Jean Yves Pagès, une voix de rêves.
Un groupe de visiteurs s’attarde devant les oeuvres du musée des Augustins à Toulouse. Le guide qui les mène est conteur et comédien. Les différentes peintures lui évoquent des histoires qu’il fait partager de sa voix grave et ensorcelante.
Jean-Yves Pagès aime raconter pour l’art et le patrimoine. À la Saint Valentin, il dit des contes licencieux devant les grands nus évocateurs. Au musée Dupuy, il raconte le temps qui passe, devant la collection d’horloges. Au musée Labit, il prête sa voix profonde à un grand personnage égyptien dont la momie est exposée. Il a aussi écrit une visite de la ville de Montauban, sous forme d’histoires qui mettent en scène personnages d’époque et monuments. Il intervient aussi dans les écoles dès la maternelle, dans les
médiathèques, et il est régulièrement programmé dans des festivals, comme “Alors raconte” en Janvier 2013, près d’Agen (47).
Jean-Yves Pagès puise ses histoires dans le vaste répertoire de la littérature orale du Monde. Parfois, il les restitue dans leur intégrité, par devoir de transmission. Il se permet aussi quelques transpositions, transformant parfois un sabotier en garagiste, mais il veille à préserver l’essence du conte.
Il s’accompagne musicalement d’un cajon ou d’un hang et aime réagir à ce qui se passe dans l’auditoire. Cela vient de sa formation à la commedia dell’arte auprès de Carlo Boso et d’Ariane Mnouchkine, et de ses interventions en milieu médical ou carcéral. Il a également suivi les cours de Pépito Matéo à la Maison du Conte à Chevilly-Larue.
Outre ses activités de formateur, il est aussi metteur en scène et comédien de doublage voix, grâce à son excellente diction et ses intonations de crooner.
Jean-Yves Pagès est accompagné par les Thérèses depuis 2011.
©jypagès
Ludivine Hénocq une voix au naturel.
“C’est l’histoire d’un petit garçon transformé en loup, un jour de neige et de grand froid!”
Un épais silence règne dans la petite salle de la bibliothèque. Assis au pied de la conteuse, les touts petits n’osent plus bouger. Derrière, les parents rient sous cape, pour cacher qu’ils sont un peu émus. Tout finit bien, dans un grand éclat de rire général. Quel soulagement!
Ludivine Hénocq a 24 ans. Un beau jour, au hasard d’une conversation, une bonne fée lui a soufflé le mot “conteuse” à l’oreille. Depuis, elle va d’écoles en médiathèques, avec ses histoires, légères comme des comptines ou fabuleuses comme des épopées.
Elle s’intéresse aux contes de toutes origines. Elle aime leur racines paysannes et se sent touchée par ces hommes d’autrefois qui parlent à ceux d’aujourd’hui. Son terroir, c’est la Terre ! Alors, elle habille les contes d’ailleurs avec des sentiments et des mots d’ici. Elle retient le squelette de l’histoire et y infuse sa jeunesse et son époque pour “sonner vrai”.
Elle s’accompagne d’authentiques chants tchétchènes, gitans ou arméniens, qu’elle restitue dans la langue originale pour leur musicalité. Elle a aussi ses propres petites compositions qu’elle joue à l’accordéon, à la senza, à l’harmonium ou à la harpe celtique.
Ludivine Hénocq lit et écoute beaucoup les autres conteurs. Elle rassemble des histoires sur les thèmes de l’eau, des saisons ou des arbres. Elle se crée peu à peu un nouveau répertoire, avec sa propre réécriture et un langage naturel et spontané.
Après un stage de découverte auprès de Barbara Bauer à Pau (64), Ludivine Hénocq a suivi les cours d’Annie Kiss au CLiO, Centre de Littérature Orale, à Vendôme (41) Elle s’est également formée auprès de Philippe Sizaire et de Henri Gougaud.
Ludivine Hénocq est administrée par les Thérèses depuis 2009.
http://ludivinehenocq.free.fr/
©frantzmc
Formation : Administration du Spectacle Vivant.
Du 15 au 19 avril 2013 à l’Usine (Tournefeuille)
Organisée par « Les Thérèses » en partenariat avec l’Usine et animée par Thérèse Fabry et Thérèse Toustou.
Public : Artiste, technicien, administratif confrontés à la gestion et à l’administration de leurs projets.
Objectifs : Aborder les questions juridiques, sociales, fiscales, financières de façon concrète, pratique, collant au plus près des réalités quotidiennes.
Points abordés : Le statut de l’artiste, l’analyse détaillée de la paye, le bénévolat, les défraiements, le calcul du prix de vente, le budget de création, le suivi de la vie associative, la comptabilité … et l’actualité …
Contenu : Pour chacun de ces thèmes, seront donné le cadre général puis les usages spécifiques de notre profession, suivi d’exercices.
35 heures / 990 € par stagiaire / Prise en charge AFDAS
Renseignements et inscriptions :
thereses@lesthereses.com – Tél : 05 61 07 14 29