Peau d’Âne

Peau d'Âne

Par la Cie Le Grand Raymond

www.legrandraymond.fr

Création Janvier 2017
Spectacle cirque marionnettes
Jeune public à partir de 7 ans

Un conte mis en scène

« Peau d’Âne » est un conte, et c’est aussi une histoire d’enfant, puisqu’on y parle d’une petite fille qui suite à la demande en mariage de son père va quitter son château et grandir. Mais ce n’est pas qu’une histoire pour les enfants : les grands y ont leurs rôles et leurs responsabilités, et les adultes, qui sont aussi de vieux enfants, y trouveront leur compte d’émotions et d’intérêts. Cette histoire sera le socle de notre spectacle.

Celui qui écoute des contes se fait ses propres images, son imaginaire est invité à participer au voyage artistique. En créant un spectacle à partir du conte de Peau d’Âne, nous proposons nos images, notre propre version des faits, et faisons des choix qui seraient restés ouverts dans l’art du conte. Nous changeons aussi des signes, qui sont d’autant plus en relief qu’ils diffèrent de la version de Perrault.
Mais nous gardons du conte des essentiels : la sécurité, que le conte garantit à celui qui l’écoute – et particulièrement aux plus jeunes. On peut y raconter les ornières de la route du personnage, parce qu’on sait que l’issue en sera heureuse. Nous écrivons notre récit en y laissant de la place pour le merveilleux, les non-dits, les ellipses. Ceci pour permettre au spectateur de se réapproprier ces endroits, laissés volontairement ouverts à son imaginaire. Nous gardons aussi la distance nécessaire au propos en utilisant les techniques de la marionnette et du cirque, de la musique, des chansons.
Enfin les contes sont des épopées sur la construction et la métamorphose de l’individu : ils ouvrent une voie à ce qui a un devenir en nous.
En tout cela, notre spectacle tiendra de l’art du Conte.

Un spectacle en équilibre

Nous travaillons autour de l’équilibre, et de la dextérité des pieds. Le cirque dans Peau d’Âne est ludique quand il s’agit de rajouter un pied pour donner vie à une marionnette, de se contorsionner en deux pour faire un personnage. Il est aussi au service de l’histoire quand il s’associe à des mécanismes servant les « mises » et « démises » du décor et des accessoires: une structure de fil en continu a été créée pour le spectacle. On y marche comme sur un tapis roulant, le fil se déroule sous la marche. Il est le mécanisme central de notre scénographie, et permet la transition d’un acte au suivant.

Une marionnettiste…

Les personnages de l’histoire de Peau d’Âne sont tous des marionnettes : la princesse, le roi, la reine, la marraine, le prince… qui sont manipulés par une seule comédienne. Dans ce travail de manipulation, nous cherchons à engager le corps au maximum : nos marionnettes sont portées, mais proches des marionnettes corporelles habitées, dans le sens où tout le corps de la comédienne sert à faire vivre les personnages, dans des positions nécessitant la souplesse et l’endurance des circassiens. La « pédipulation » (manipulation par les pieds) nous sert à rajouter des personnages, à créer de la surprise, à ajouter des tensions d’équilibre dramatiquement porteuses pour le récit. La contrainte d’être seule pour la comédienne à manipuler, est source de créativité et participe à créer un sentiment d’intimité avec le public propice au récit, au propos.

 

Co-auteurs : Lucie Boulay, Dominique Habouzit, Jean-Luc Amestoy
Mise en scène : Dominique Habouzit
Interprétation : Lucie Boulay (jeu, marionnette, équilibre)
Composition musicale : Jean-Luc Amestoy
Scénographie et marionnettes : Vincent Bacuzzi
Costumes : Anita Gordon
Construction : Franck Breuil
Création musicale : Jean Luc Amestoy
Compagnonnage : Le Boustrophédon

©Christian Coumin

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