Tartare est de retour avec un nouveau récit qui embue les yeux et décontracte les zygomatiques. Cette fois, point de voyage aux Indes ou de conversation avec le griot d’un village d’Afrique.
Le patriarche qui s’exprime par la voix de Tartare n’a plus d’âge. Il est né au 19e siècle, est devenu adulte au cours du 20e et il fait partager le récit de sa vie aux hommes du 21e. C’est un aviateur. Il a pris ses premiers cours de pilotage, assis dans une caisse à savon. Il a fini par décrocher son brevet en parvenant à survoler le cimetière et à atterrir sans encombre.
Sous le regard d’Éric Burbail, Tartare raconte les faucheurs de marguerites, ces pionniers de l’aviation qui cherchaient la voie des airs, à l’aide de machines improbables, tantôt à pédales, souvent en toile et en bois, avec des ailes imitant le vautour ou la chauve-souris. Que d’échecs! Que de chutes! Et que de martyrs à la cause!
Tartare prévient: “ Pour parler d’aviation, il ne faut pas quitter son dictionnaire”. Dès lors, les néologismes claquent, tels des poèmes. Les anecdotes savoureuses se succèdent. On remonte et on descend le cours du temps, à la rencontre des visionnaires, des précurseurs et des fous de l’air.
Soudain arrive la guerre. Celle de 1914. L’aviateur devient vite pilote de chasse!
Stéphane Delez, ingénieur aéronautique a conçu une maquette inspirée des vieux coucous d’hier, des simulateurs de vol d’aujourd’hui et des jeux vidéo. C’est dans cette machine que se déroule le récit haletant d’un combat aérien. On s’y croit, on a peur, on attend la fin. C’est émouvant. A voir cet été au festival d’Aurillac. Les Thérèses accompagnent Tartare.
©FrantzMC
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